Les 22ème Rencontres du
cinéma francophone en Beaujolais auront lieu du 06 au 12 novembre prochains
mais commencent à se préparer dès maintenant ! Avant les vacances d’été,
Samedi 01 juillet, la Commission Rencontres de l’Autre cinéma vous propose donc
un premier rendez-vous convivial et cinéphile au cinéma les 400 Coups avec
l’avant-première de 120 battements par minute de Robin Campillo, Grand Prix du 70ème
Festival de Cannes.
Troisième long-métrage réalisé par Robin Campillo (après Les
revenants en 2004 et Eastern Boys en 2013), 120 battements
par minute se situe au début des années 1990 et évoque la lutte contre
le sida à travers le parcours de militants de l’association Act-up. S’il s’inspire
de faits réels et du parcours du réalisateur qui a lui-même été membre de cette
association, le film est une œuvre de fiction où Campillo (scénariste de renom
qui a aussi co-signé presque tous les films de Laurent Cantet dont Entre
les murs) fait le portrait d’un groupe de personnages forts. A la
réalisation, Robin Campillo utilise le langage cinématographique (plusieurs
caméras, de nombreuses prises et beaucoup de figurants) afin de restituer à
l’écran les débats d’un mouvement collectif où les amphithéâtres sont de
vrais espaces de représentation : « le
plus important était de retrouver la musique des voix et l’intensité des débats
pendant les réunions. Et quand c'était trouvé, je laissais filer les
personnalités, sans les contraindre à l'imitation. », dit Campillo.
Le film a aussi une dimension historique puisqu’il se passe
à une époque, pas si lointaine et pourtant si différente tant pas l’attitude
envers la maladie (dans les années 90, le sida était une maladie effrayante qui
tuait beaucoup et très rapidement) qu’envers le militantisme : « Entre l'histoire du film et
aujourd'hui, il y a un quart de siècle. Explorer cet écart était
passionnant. » raconte le réalisateur « une époque sans téléphone mobile, sans internet, sans réseaux
sociaux. Une époque avec des fax et des minitels. Une époque où les
associations n'avaient pas, comme aujourd'hui, la possibilité de diffuser
massivement leurs propres images »
A l’image du titre, 120 battements par minute est rythmé
par la musique house et aussi par des séquences très diverses et des variations
de genres : film choral, film politique, film d’amour, film engagé, film homosexuel,
film hétéroclite et hétérogène, une multiplicité et une richesse dont sont fait
les grands films.
En recevant son prix au Festival de Cannes, Robin Campillo l’a
dédié non seulement aux victimes du sida mais aussi à ceux qui sont toujours là :
« il y a la tristesse d'avoir perdu
ces personnes qu'on admirait, qu'on aimait, avec qui on riait. Mais je pense
encore plus à ceux d'entre nous qui ont survécu, et qui se battent toujours
aujourd'hui contre la maladie. »
Merci à Memento films
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