mercredi 14 juin 2017

Soirée spéciale : 120 battements par minute






Les 22ème Rencontres du cinéma francophone en Beaujolais auront lieu du 06 au 12 novembre prochains mais commencent à se préparer dès maintenant ! Avant les vacances d’été, Samedi 01 juillet, la Commission Rencontres de l’Autre cinéma vous propose donc un premier rendez-vous convivial et cinéphile au cinéma les 400 Coups avec l’avant-première de 120 battements par minute de Robin Campillo, Grand Prix du 70ème Festival de Cannes.
Troisième long-métrage réalisé par Robin Campillo (après Les revenants en 2004 et Eastern Boys en 2013), 120 battements par minute se situe au début des années 1990 et évoque la lutte contre le sida à travers le parcours de militants de l’association Act-up. S’il s’inspire de faits réels et du parcours du réalisateur qui a lui-même été membre de cette association, le film est une œuvre de fiction où Campillo (scénariste de renom qui a aussi co-signé presque tous les films de Laurent Cantet dont Entre les murs) fait le portrait d’un groupe de personnages forts. A la réalisation, Robin Campillo utilise le langage cinématographique (plusieurs caméras, de nombreuses prises et beaucoup de figurants) afin de restituer à l’écran les débats d’un mouvement collectif où les amphithéâtres sont de vrais espaces de représentation : « le plus important était de retrouver la musique des voix et l’intensité des débats pendant les réunions. Et quand c'était trouvé, je laissais filer les personnalités, sans les contraindre à l'imitation. », dit Campillo.
Le film a aussi une dimension historique puisqu’il se passe à une époque, pas si lointaine et pourtant si différente tant pas l’attitude envers la maladie (dans les années 90, le sida était une maladie effrayante qui tuait beaucoup et très rapidement) qu’envers le militantisme : « Entre l'histoire du film et aujourd'hui, il y a un quart de siècle. Explorer cet écart était passionnant. » raconte le réalisateur « une époque sans téléphone mobile, sans internet, sans réseaux sociaux. Une époque avec des fax et des minitels. Une époque où les associations n'avaient pas, comme aujourd'hui, la possibilité de diffuser massivement leurs propres images »
A l’image du titre, 120 battements par minute est rythmé par la musique house et aussi par des séquences très diverses et des variations de genres : film choral, film politique, film d’amour, film engagé, film homosexuel, film hétéroclite et hétérogène, une multiplicité et une richesse dont sont fait les grands films.
En recevant son prix au Festival de Cannes, Robin Campillo l’a dédié non seulement aux victimes du sida mais aussi à ceux qui sont toujours là : « il y a la tristesse d'avoir perdu ces personnes qu'on admirait, qu'on aimait, avec qui on riait. Mais je pense encore plus à ceux d'entre nous qui ont survécu, et qui se battent toujours aujourd'hui contre la maladie. »



Merci à Memento films

Avant-première Simple comme Sylvain